L’Art de perdre ou l’art de louper un roman

 L’Art de perdre d’Alice Zeniter n’est pas un roman, malgré l’indication mentionnée sur sa couverture. C’est tout au plus un récit. Moi qui ai vécu deux ans à Lakhdaria (ancienne Palestro), je n’ai jamais reconnu ni la Kabylie, ni ses odeurs, ni le Djurjura, ni les paysages, ni l’ambiance de cette petite ville où se situe la première partie du livre.

Les personnages sont plats et sans complexité, leurs sentiments à peine décrits, la narration est souvent absente, les situations manquent de force et les clichés nombreux (merci Wikipédia). Malgré quelques envolées stylistiques séduisantes, le ton peut être mièvre, et les dialogues même parfois « gnangnans ».

La résonance entre la narratrice et les membres de sa famille qui ont dû quitter en catastrophe l’Algérie manque de souffle et d’émotion.

Je ne comprends pas comment un tel ouvrage ait pu avoir le Goncourt des lycéens, sauf à penser que le thème des harkis est encore trop douloureux dans la mémoire collective pour que l’on puisse se permettre de critiquer ce pseudo-roman.

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