Ma dernière interview mise dans mon dossier de presse

microphone-398738_640Pourquoi écrivez-vous ?  Vaste et éternelle question. J’ai besoin d’écrire comme j’ai besoin de respirer. Dès que je me mets devant mon ordinateur, l’inspiration me vient pour écrire quelquefois pendant plusieurs heures. Tout se passe comme si toutes les pages que je n’avais pas rédigées pendant cinquante ans ressortaient naturellement. Je possède un « réservoir » dans lequel je puise, sans en connaître ni le fond ni les contours. Les meilleurs moments apparaissent lorsqu’une nouvelle idée vient naturellement se poser sur mon écran sans l’avoir anticipée le moins de monde : c’est ce qu’on appelle le miracle de l’écriture ; une sensation de plénitude absolue qui vous font toucher l’alchimie du cerveau humain.

Au-delà, je pense que l’on écrit pour, avant tout, être lu. Mon objectif n’est pas de gagner ma vie avec la littérature, mais de donner à mes lecteurs un petit peu de cette émotion que nous partageons ensemble à travers mes livres.

Quels sont vos genres littéraires favoris ?  J’aime avant tout le roman classique qui décrit une fiction pure. Je me suis essayé au roman policier, au thriller, à l’anticipation et au fantastique, mais mon style préféré se situe dans la lignée de mes maîtres : Cendrars, London, Gary, Irving, Murakami, Tropper, Soljenitsyne. Dans mes livres, le voyage est souvent présent, comme un chemin qui mènerait l’intrigue à sa destination en passant par des contours inattendus, détours nécessaires pour exacerber la psychologie de mes personnages.

Quels sont vos thèmes littéraires favoris ?  Je ne peux pas dire que j’ai des thèmes favoris, si ce n’est ceux que la vie m’a fait partager à travers mes nombreux voyages et les riches rencontres que j’ai pu faire au cours de ceux-ci. Je pars généralement d’un personnage que j’ai connu et qui m’a marqué, pour, ensuite, inventer une histoire. C’est la psychologie du personnage qui me guide vers des horizons que je n’avais pas imaginés au départ, même si une première trame était présente à mon esprit.

Comment est apparu le thème de votre dernier livre : « Les lauzes de Jujols » ?  Je suis parti d’une histoire vraie : celle du petit village de Jujols qui a été ressuscité par un animateur de banlieue parisienne. Féru de randonnées en montagne, j’ai découvert cette perle en allant visiter les gorges de la Carança. A partir de là, j’ai inventé toute l’histoire : celui d’un village maudit qui va reprendre vie à mesure que ses sauveurs vont exorciser leur passé douloureux. L’animateur, qui vient de vivre un épisode tragique, va rencontrer une SDF et un Compagnon du Devoir qui ont tous les deux traversé des épreuves difficiles. Ensemble, ils vont se reconstruire en faisant revivre Jujols et en résolvant l’énigme du bannissement du petit bourg, bannissement lié à certaines légendes catalanes.

Pourquoi ce thème vous tenait-il à cœur ?  J’ai toujours trouvé l’histoire de Gilles remarquable. Quelqu’un de la trempe de Coluche, quelqu’un qui n’a pas hésité à aller jusqu’au bout de ses idées, comme l’amuseur public a pu fonder les « Restos du Cœur ». J’aime et j’admire ce type d’hommes (au sens de l’humanité) qui n’écoutent pas les conseils de ceux qui ont peur, de ceux qui renoncent à la première difficulté ou qui se cachent derrière leurs belles âmes. De plus, Gilles est un personnage attachant, un amoureux et un dévoreur de la vie. Je me suis un peu inspiré de lui pour mon personnage, tout en lui donnant d’autres facettes.

Envisagez-vous une suite ?  A priori, non. Mais, on ne sait jamais. Peut-être qu’un jour le personnage me rattrapera vers une autre aventure. La vie et la littérature sont ainsi faites.

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